Choisir son ordinateur portable

« Back to school », une dénomination qui sonne comme une alarme dans la tête des constructeurs et revendeurs du secteur informatique. Car il symbolise une période où de nombreux clients vont chercher à changer de machine, notamment d’ordinateur portable. Mais dans la jungle des offres, comment s’y retrouver ?

La rentrée est une période importante pour notre secteur : les étudiants et familles en profitent pour s’équiper d’une nouvelle machine, en remplacement de l’ancienne ou pour un premier équipement. Dans ce second cas, c’est souvent un portable qui est privilégié.

Car les jeunes ont en général un budget serré et besoin d’une machine qu’ils peuvent utiliser dans différentes conditions : prendre des notes en cours, travailler dans leur appartement ou lorsqu’ils sont de retour chez leurs parents, mais aussi regarder des films et des séries depuis le fond de leur (canapé-)lit.

Bref, un ordinateur à tout faire qui sera plus rarement accompagné d’une machine fixe. Le PC Master Race attendra.

Les actifs peuvent également être concernés, avec le besoin d’un portable très autonome, parfois assez puissant, la machine n’étant pas forcément fournie par leur employeur (gloire au BYOD). Il doit donc pouvoir passer du bureau à la maison et inversement, mais aussi suivre son utilisateur lors de ses différents rendez-vous.

Et quoi de mieux qu’une machine ultra-fine avec coque en carbone pour impressionner au retour des congés ?

Constructeurs et revendeurs profitent donc de cette période charnière pour mettre de nombreuses nouveautés en magasin. Les annonces effectuées entre mai et septembre ont en général pour objectif d’officialiser ce qui sera proposé à cette période, dite du « back to school », tout en préparant les fêtes de fin d’année.

Mais comme souvent, les pièges et détails auxquels il faut prêter attention sont nombreux. Pour vous y retrouver dans cette jungle, plutôt que de vous livrer une « sélection des cinq portables à ne pas louper » à coups de MacBook et autres Surface, nous avons préféré vous aiguiller dans votre achat et vous aider à comprendre ce qui compte.
Déterminez vos besoins et votre budget

C’est bête à dire, mais lors de l’achat d’un nouvel ordinateur, portable ou non, il faut commencer par vous demander ce dont vous avez réellement besoin et combien vous êtes prêt à dépenser.

Que ce soit pour de la prise de notes, un ordinateur plus polyvalent ou une véritable station de travail mobile, disposer de moins de 300 euros, de 1 000 euros ou de plus de 2 000 euros vous ouvrira ou fermera certaines portes. Pour autant, n’imaginez pas que dépenser plus vous amènera forcément à disposer d’une meilleure machine.

Celle-ci doit avant tout coller à vos critères principaux, car la référence parfaite n’existe pas, surtout dans le domaine de la mobilité. Demandez-vous donc ce qui est essentiel, ce qui est plus ou moins accessoire et faites ensuite votre choix en fonction de ces critères et de votre capacité financière.
OS, logiciels : vous n’aurez pas souvent le choix

Dans la quasi-totalité des cas, un ordinateur portable est livré avec un système d’exploitation, afin d’être prêt à l’emploi. Chez Apple ce sera bien entendu macOS, ailleurs Windows 10. Rares sont les constructeurs à vous laisser le choix.

Dans certains cas, aucun OS n’est proposé, vous laissant utiliser une licence déjà à votre disposition ou un système libre comme Linux. Mais il s’agit souvent de machines destinées aux joueurs ou montées par le revendeur. Dell propose quelques référence sous Ubuntu, Asus fait de même avec Endless OS, mais ce sont là des exceptions.

Portez aussi une attention particulière aux logiciels fournis avec votre PC. Certains peuvent intégrer quelques outils pratiques, d’autres vous imposer des dizaines d’applications dont vous n’avez pas besoin, résultats d’un partenariat entre des éditeurs et le constructeur. Des pratiques détestables, mais encore courantes.
Faut-il toujours fuir les processeurs AMD ?

Côté matériel, commençons par une idée reçue souvent rencontrée dans le grand public, après des années de conseils « d’amis qui s’y connaissent » et de processeurs décevants de la part d’AMD : la marque n’est plus forcément à éviter.

Elle a fait un retour réussi sur le marché avec ses Ryzen, déclinés dans une version mobile (Raven Ridge) à la fin de l’année dernière, et disponibles depuis peu dans les boutiques françaises. Ces puces permettront de disposer d’un bon compromis entre le prix de la machine et ses performances (CPU ou GPU), sans ruiner votre autonomie.

AMD Ryzen 2018 Roadmap

Prenez néanmoins garde et évitez toutes les générations précédentes dont la référence commence en général par A ou E, même si elles font l’objet de promotions. Focalisez-vous donc surtout sur les Ryzen 3 2200U/2300U, Ryzen 5 2500U et Ryzen 7 2700U selon vos besoins. Leurs caractéristiques sont détaillées par ici.

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Références des processeurs Intel : comment s’y retrouver ?

Si vous optez pour une solution concurrente, votre problématique sera toute autre : quel modèle choisir dans les dizaines de références proposées. En effet, rien que ces derniers mois, Intel a lancé pas moins de 31 puces mobiles sous l’appellation « Core de 8ème génération ».

On y trouve différentes solutions aux noms de codes peu évocateurs : de Kaby Lake (R/G) à Coffee Lake en passant par Whiskey Lake ou Amber Lake. Et n’essayez pas de trouver une cohérence dans leur dénomination, vous risquez d’attraper un sérieux mal de crâne. Il y a néanmoins quelques astuces à connaître.

Tout d’abord, toutes ces puces sont gravées en 14 nm et utilisent une architecture plus ou moins similaire, avec peu d’évolutions, mais parfois des spécificités pour certaines gammes. Ensuite, à moins d’une très bonne affaire, vous pouvez éviter les modèles Core de 7ème génération.

Intel Whiskey Lake-U Amber Lake-Y

Intel a revu sa politique sur le nombre de cœurs avec la 8ème génération, souvent à l’avantage de l’utilisateur. La raison est simple : il fallait apporter une réponse à la nouvelle offre d’AMD (merci la concurrence). Ne portez par contre pas trop d’importance aux termes i3, i5 et i7, parfois trompeurs dans le monde mobile.

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Si l’autonomie vous importe davantage qu’une puissance importante, vous pouvez opter pour une puce à deux cœurs, mais privilégiez en général un modèle qui en possède au moins quatre.

Les puces Core m ou qui disposent d’un Y dans leur référence affichent un niveau d’échauffement (TDP) de moins de 10 watts. Elles sont, là aussi, à éviter sauf si vous avez besoin d’une machine sans ventilateur, très légère, autonome et que vous pouvez vous contenter de faibles performances.

Dans la plupart des cas, ce sont les processeurs avec un U dans leur référence qui seront à privilégier, puisqu’ils offrent un bon compromis entre performances, TDP et autonomie. Dans cette gamme, les modèles finissant par un 5 ou un 9 sont souvent plus récents.

Ceux avec un G intègrent une puce graphique Radeon d’AMD et vous permettront de jouer dans de bonnes conditions sans GPU supplémentaire. Les références finissant par H, HK ou B sont le signe d’un TDP plus élevé et sont à choisir si vous avez de gros besoins côté CPU, notamment pour une station de travail mobile.

Sur des machines d’entrée de gamme, vous rencontrerez parfois des puces Atom, Celeron N ou Pentium N. Il s’agit d’une même branche de processeurs aux faibles performances, souvent utilisés dans les PC sous forme de clés HDMI et autres machines compactes et peu chères.

Ici, Intel n’a rien mis sur le marché récemment, à l’exception de Gemini Lake l’année dernière (Celeron N4000/N4100 et Pentium Silver N5000). Bref, à moins d’y être contraints ou si vous cherchez une machine ultra-basique pour prendre quelques notes et ouvrir un navigateur de temps en temps, passez votre chemin.

Le constructeur dispose d’un site vous permettant de tout savoir de ses produits, ARK. N’hésitez pas à vous y rendre avant de faire votre choix :

L'outil ARK d'Intel
Le comparatif des 34 derniers processeurs mobiles annoncés

Mémoire : 8 Go minimum, sauf exception

Sur l’entrée de gamme, vous rencontrerez encore souvent des configurations à 2 ou 4 Go de mémoire. Tentez le plus possible d’opter pour un ordinateur avec au moins 8 Go.

Ils vont assureront un plus grand confort lors de l’utilisation simultanée d’applications, ou si vous avez tendance à ouvrir de nombreux onglets et fenêtres dans votre navigateur. En effet, si vous dépassez la capacité de votre machine, votre SSD/HDD – au temps de réponse bien plus long – prendra le relais, et votre machine va « ramer ».

Bien entendu, veillez à un certain équilibre. Ainsi, pas besoin de 8 Go de mémoire si votre appareil dispose d’un simple processeur Atom et que votre budget est très limité. De la même manière, si vous avez de gros besoins ou que vous cherchez une station de travail mobile, vous pouvez miser sur un minimum de 16 Go.

Mémoire 16 Go
L’écran, c’est important (sa définition aussi)

Souvent mis de côté par les constructeurs et les acheteurs, l’écran est un élément essentiel. Et pour cause : vous l’avez constamment sous les yeux. Plusieurs critères sont à prendre en compte, dont le type de dalle, la taille et la définition.

Veillez tout d’abord à opter pour une dalle IPS ou d’une technologie équivalente pour un rendu des couleurs fidèle, quelle que soit l’inclinaison de l’écran. Les utilisateurs mobiles préfèreront en général un écran mat plutôt que brillant afin d’éviter les reflets, mais ils sont plus rares. Ce peut aussi être une question de goût personnel. Dans tous les cas, constructeurs et revendeurs l’indiquent désormais presque systématiquement.

La taille dépendra bien entendu du gabarit de la machine, mais un autre critère peut ici jouer : les bordures. Ainsi, certains proposent parfois un écran de 13,3" dans un châssis habituellement pensé pour une machine de 12". Prenez donc garde à cet espace « perdu » qui peut faire la différence.

Autre point crucial : la définition. Elle exprime le nombre de pixels qui composent la dalle de manière horizontale puis verticale, sous la forme d’une multiplication. Par exemple une dalle « Full HD » correspond à 1920 x 1080, soit 2 073 600 pixels. Sur le marché, on trouve trop souvent des définitions HD comme du 1366 x 768 pixels pour l’entrée de gamme.

Optez le plus possible pour une dalle Full HD, sauf si elle est vraiment très petite (12" et moins). Cela vous procurera un plus grand confort de travail entre 13" et 16". Ici encore, le mieux est l’ennemi du bien. Méfiez-vous des dalles avec une trop grande définition par rapport à la taille de la machine, qui font inutilement grimper le prix.

Vous pouvez ainsi éviter tout ce qui dépasse 2 000 pixels de large sous les 15" et 2 600 pixels le reste du temps. Si vous êtes souvent en extérieur, attachez également une importance à la luminosité maximale, qui peut vour permettre de ne pas avoir un écran complètement illisible aux moindres rayons de soleil. Malheureusement, cette information est rarement donnée par les constructeurs.
Faut-il craquer pour un modèle hybride ?

Autre point concernant l’écran, si la machine est livrée sous Windows : le tactile est-il nécessaire ? Votre usage et vos habitudes détermineront votre choix.

Sachez cependant qu’une machine tactile est presque touours équipée d’une dalle brillante. Si vous êtes un maniaque des traces de doigts, autant vous dire que c’est une mauvaise idée. À l’inverse, si vous dessinez, que vous préférez la prise de note manuscrite ou que vous êtes habitué à ce type d’interface, cela peut être intéressant.

Les machines tactiles sont le plus souvent dites « hybrides » car elles peuvent faire office de tablette comme de PC. Leur clavier peut ainsi être retiré ou replié selon les cas (voir ci-dessous). Là aussi, c’est une question de préférence personnelle. Windows 10 gérant désormais les stylets de manière avancée via Ink, vérifiez s’il est fourni avec la machine ou disponible uniquement en option.

Lenovo Yoga 920ThinkPad X1 Carbon Yoga Tablet
HDD ou SSD pour le stockage ?

Lorsque l’on aborde le stockage, surtout dans un ordinateur portable, les acheteurs ont souvent de mauvais réflexes. Les constructeurs le savent, et en jouent à leur avantage.

En effet, voulant garder le plus de fichiers possibles sur sa machine et voulant s’assurer de ne jamais manquer de place, l’utilisateur peut être tenté de penser que « plus le chiffre est gros, mieux c’est ». Ce n’est pas le cas. Il existe en effet différentes technologies pour stocker des données, chacune ayant son avantage.

La plus connue est le disque dur. Son rapport capacité/prix est imbattable, et il est très présent dans les machines d’entrée de gamme, car il permet d’afficher un gros chiffre à moindres frais. Il n’est à privilégier que si votre budget est serré, que vous n’êtes pas trop baroudeur et que les performances ne sont pas une priorité.

Car il a de multiples défauts. Il comporte ainsi différentes pièces mécaniques (disques, têtes de lecture) supportant mal un choc, des vibrations répétées, etc. Ensuite, il est lent, tant en débit qu’en temps de réponse. Surtout dans un portable où sa vitesse de rotation est limitée à 5400 tpm pour réduire sa consommation.

Notre conseil est donc d’opter pour un SSD : des puces flash qui nécessitent moins de place et affichent de très bonnes performances. Votre machine sera ainsi plus réactive, et vos transferts de fichiers bien plus rapides. Seul bémol, ce sera plus cher.

HDD

Évitez si possible toute machine n’ayant au moins 128 Go de stockage, surtout pour un ordinateur sous Windows (qui réclame environ 30 Go de stockage). Là aussi, la quantité sera à adapter selon vos besoins et le nombre d’applications que vous utilisez.

Si votre budget vous le permet, privilégiez un minimum de 256 Go, ce qui vous permettra de stocker une bonne quantité de données en marge de vos applications classiques. Avec la baisse des prix, cette capacité est courante. Faites également attention à l’interface utilisée : en S-ATA, votre SSD sera limité à 500 Mo/s de débit environ. Il existe une nouvelle norme qui permet de grimper bien plus haut : NVMe.

Pour faire simple, elle est plus efficace et adaptée aux puces flash, reliées à travers des liens PCI Express (connecteur M.2 key M) bien plus rapides. Résultat : les débits se comptent en Go/s. Ce ne sera bien entendu pas sans incidence sur le prix, mais si vous manipulez de gros fichiers ou que les performances vous importent, le choix aura son importance.

AMD RAID NVMe Résultats IntelM.2
Les performances d’un SSD Intel 600p NVMe d’entrée de gamme, les différentes tailles de SSD M.2

Gardez également en tête qu’une machine portable ne devrait pas être l’appareil où vous stockez l’ensemble de vos données, plutôt celles dont vous avez constamment besoin. Sans parler des sauvegardes nécessaires pour les plus importantes. Entre la synchronisation partielle proposée par les services de stockage dans le cloud, les périphériques externes et les NAS, vous avez de nombreuses possibilités de garder vos fichiers en sécurité.

N’hésitez donc pas à le faire ailleurs que dans un ordinateur qui peut être assez facilement oublié, volé ou détruit.
Optane Memory, SSHD : la solution ?

Il y a quelques exceptions à cette règle, notamment pour ceux qui traitent de gros fichiers, que ce soit pour la vidéo ou le rendu 3D par exemple. Le besoin de place peut aussi se faire sentir chez les joueurs qui doivent composer avec des titres qui dépassent souvent les 50 Go chacun.

Opter pour une machine avec un SSD de 512 Go ou 1 To peut être une solution, mais elle est coûteuse. Pour pallier ce problème, les constructeurs proposent parfois des SSHD. Il s’agit de disques durs intègrant des puces flash, qui servant alors de cache. Le système peut y placer des fichiers souvent utilisés afin d’améliorer la réactivité de la machine.

C’est également le sens d’Optane Memory d’Intel, proposée en complément d’un HDD. Cette technologie prend la forme d’un petit module composé de puces qui se veulent plus réactives qu’un SSD classique, rapprochant leurs performances de la mémoire vive. Elle a par contre le désavantage d’être limitée à certains processeurs Intel récents.

Intel Optane MemoryIntel Optane Memory

Dans les deux cas, la capacité de ces « caches » est limitée : de 16 à 32 Go en général. Ainsi, toute intelligente que soit la technologie mise en place, vous en atteindrez facilement les limites. Une autre solution peut donc être d’opter pour une machine embarquant un SSD et un HDD, le premier pour le système et les applications, le second pour le stockage.

Aucun de ces choix n’étant parfait, ce sera à vous d’arbitrer entre vos besoins, votre pratique et votre budget.
Carte graphique or not carte graphique ?

On retrouve un peu le même dilemme lorsqu’il s’agit de décider si votre futur ordinateur portable doit intégrer une puce graphique dédiée. Et là encore, les constructeurs jouent sur les mauvais automatismes des utilisateurs, misant sur le fait qu’un logo GeForce ou Radeon va leur renvoyer l’image de performances accrues.

Mais c’est bien votre besoin qui doit déterminer votre choix. Si vous avez un usage purement bureautique, n’hésitez pas : ne vous encombrez pas d’un GPU, celui intégré au processeur fera l’affaire. Ceux des Ryzen Mobile d’AMD sont un peu plus performants que ceux d’Intel, mais dans les deux cas, ce sera très vite limité à du jeu en 720p avec plus ou moins de détails.

À l’inverse, si vous êtes un joueur ou que vous avez besoin de puissance de calcul côté GPU, la question ne se pose pas. Il faudra opter pour la GeForce ou Radeon de vos rêves (selon votre préférence).

Le problème réside dans les situations intermédiaires, c’est-à-dire les utilisateurs qui n’ont pas spécialement besoin d’une carte graphique puissante, mais n’ont rien contre une partie de DiRT, Fortnite ou Sims de temps à autres. Ils peuvent donc opter pour une machine avec une carte graphique, mais doivent faire attention à la solution utilisée.
Mix entre machine de bureau et GPU performant : de Max-Q à Kaby Lake-G

En effet, rien ne sert d’investir dans une GeForce GTX 1080, surtout si vous voulez garder une machine compacte. Tout d’abord faites bien attention au modèle et optez pour un GPU récent comme la série 1000 chez NVIDIA.

Le père des GeForce propose également une technologie intéressante : Max-Q. L’idée est de réduire un peu les performances de la carte graphique de manière à l’intégrer dans un ordinateur à la fois compact et silencieux. Il s’agit d’une combinaison d’optimisations matérielles et logicielles, faisant l’objet d’une certification par NVIDIA.

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Elle permet d’obtenir un bon compromis avec les composants actuels, malgré les contraintes de la physique. Attention tout de même : ces appareils visent un tarif élevé. Ne vous attendez pas à trouver des machines de rêve à moins de 1 000 euros. Néanmoins, si on cherche machine fine et autonome pour le travail, mais avec une capacité de monter en performances graphiques, c’est une solution à envisager.

Veillez néanmoins à opter pour un modèle récent, Max-Q étant un peu mieux maitrisée dans son intégration par les constructeurs que pour les premiers PC certifiés mis sur le marché l’année dernière.

NVIDIA Max-Q DesignNVIDIA Max-Q Design

De son côté, Intel a annoncé en janvier ses processeurs Kaby Lake G, sous sept références. Ces puces intègrent une Radeon au sein de leur packaging, à côté du die du CPU, reliés par un lien EMIB. Un bonne solution pour disposer d’un GPU de milieu de gamme avec moins de contraintes qu’une intégration classique. Mais, là aussi, les machines nécessitent un budget conséquent.

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Toutes les puces Wi-Fi ne se valent pas

Passons maintenant à la connectivité. On retrouve les Bluetooth et Wi-Fi, proposés le plus souvent via une seule et même puce. Ici, privilégiez des normes récentes comme le Bluetooth 4.2/5.0 et le Wi-Fi 802.11ac. Dans ce dernier cas, portez attention à la référence de la puce utilisée.

Elle peut vous en apprendre un peu plus sur les technologies embarquées comme le MU-MIMO, le nombre de bandes et le débit que vous pouvez espérer. En effet, la norme 802.11ac couvre aussi bien des solutions avec un débit de 433 Mb/s que de 867 Mb/s ou de 1733 Mb/s. On parle alors parfois de « Gigabit Wi-Fi ».

Tout dépendra encore une fois de vos besoins. Vous avez une connexion ADSL à 6 Mb/s et vous ne faites pas de gros transferts de fichiers ? Cela importera peu. Vous avez la fibre et vous voulez en profiter à pleine vitesse partout dans votre maison ? Il faudra alors y faire attention.

Notez que pour profiter de certaines technologies, les box, routeurs et autres périphériques réseau doivent être adaptés.

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Privilégiez l’USB Type-C… mais attention au reste de la connectique

La liste des connecteurs disponibles est toute aussi importante : avez-vous besoin de brancher un écran, une TV ou un vidéoprojecteur de temps à autre ? D’un port réseau ? La machine a-t-elle assez de ports USB ? À quel débit ? Actuellement, vous en rencontrerez de trois types :

USB 2.0 : 480 Mb/s
USB 3.0 ou 3.1 Gen 1 : 5 Gb/s
USB 3.1 (Gen 2) : 10 Gb/s

Les ordinateurs récents peuvent d’ailleurs profiter d’un nouveau connecteur : l’USB Type-C. Réversible, compact, celui-ci a d’autres avantages comme la possibilité d’être utilisé pour alimenter la machine (jusqu’à 100 watts via Power Delivery) ou pour un écran externe qui le gère (Alt Mode).

Ainsi, un seul port peut être utilisé pour relier votre machine à un écran qui l’alimentera et auquel sont branchés un clavier, souris et pourquoi pas un disque dur externe. Bref, le connecteur unique par excellence. Il a d’ailleurs tendance à devenir progressivement un standard, tant pour le chargeur que les écrans et autres smartphones.

Il ouvre d’ailleurs la voie à une recharge plus simple de nos ordinateurs portables par des batteries externes, sous réserve qu’elles soient assez puissantes. Les solutions précédentes étaient en effet… complexes.

usb type-cusb type-c

Attention tout de même car cela incite les constructeurs à ne proposer qu’un ou deux ports Type-C au détriment de tout le reste… ce qui peut poser problème si vous voulez recharger votre machine, brancher un casque et/ou une clé USB. Vous devrez alors investir dans des câbles ou hubs complémentaires.

Parfois, un connecteur Type-C est compatible avec la norme Thunderbolt 3, poussée par Apple et Intel. Elle a l’avantage de grimper jusqu’à 40 Gb/s et de chaîner les appareils (compatibles) en les reliant les uns aux autres.
Autonomie, temps de charge et taille/poids du chargeur

C’est sans doute le point le plus complexe à anticiper lors de l’achat d’un nouvel ordinateur portable : à quelle autonomie s’attendre ? Celle-ci peut dépendre de très nombreux facteurs et certains jouent plus que d’autres, comme le niveau de luminosité de l’écran ou la charge sur les composants.

Cette dernière peut rapidement grimper en flèche si votre navigateur reste ouvert avec des tonnes d’onglets ou que vous passez la moitié de votre temps à jouer au dernier Assassin’s Creed plutôt qu’à taper du texte dans le bloc-notes. Certes, les constructeurs annoncent un chiffre, mais il n’est pas toujours très réaliste.

En général, il s’agit d’un test réalisé lors de la lecture d’une simple vidéo… autant dire qu’on a vu plus adapté. Les tests effectués par la presse sont complémentaires, mais ne seront pas toujours non plus le reflet de votre usage au quotidien.

Veillez donc à surveiller le nombre de cellules et la capacité de la batterie (exprimée en Wattheure, ou Wh). Elle sera en général comprise entre 30 et 60 Wh pour une machine classique, mais l’autonomie qu’elle vous assurera dépendra des composants, de leurs performances et de leur capacité à être économes en énergie.

Faites également attention au chargeur fourni et au temps de charge. Certains préfèreront disposer d’un mécanisme de charge rapide, d’autres d’un bloc le plus léger et le plus compact possible. D’un ordinateur à l’autre, ces éléments peuvent grandement varier.

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Deux machines, deux ambiances
Finesse et poids : une question d’équilibre

Tout cela peut avoir une incidence sur la finesse de votre machine, qui se situe en général entre 15 et 20 mm pour un gabarit classique. Un chiffre qui peut avoir différentes significations.

Ainsi, ce n’est pas parce qu’un ordinateur est plus épais que la moyenne qu’il est de mauvaise qualité ou que sa finition n’est pas bonne. L’épaisseur peut aussi être le signe d’un refroidissement adapté à des composants performants, notamment dans le cas des stations de travail mobiles par exemple. Il s’agit d’un compromis à trouver, et il vaut mieux parfois compter quelques millimètres de plus pour épargner ses oreilles.

La finesse n’est pas non plus le graal des machines ultra-compactes : c’est à la qualité de la charnière qu’il faudra faire attention. Une machine très fine mais dont l’écran change d’orientation dès qu’elle est manipulée peut poser problème à l’usage. Là encore, méfiez-vous des automatismes.

Ne pensez d’ailleurs pas qu’une machine épaisse sera forcément lourde et inversement, ou qu’un ordinateur massif sera plus résistant qu’un autre très fin. Cela dépendra essentiellement de la composition, de l’agencement, des matériaux utilisés, etc. De nombreux éléments qui auront aussi une incidence sur le budget.
Look, marques, petits détails, financement : chacun ses préférences

Dans le même genre, on note de nombreuses petites options qui peuvent avoir leur importance. Ici, assumez vos envies : vous préférez une marque à une autre, voulez un PC noir et rouge avec des LED, un clavier mécanique ou rétroéclairé, une dalle 4K dans un écran de 12" ? Faites comme bon vous semble avant tout !

Certains se moqueront des questions de look, leur capot étant destiné à finir sous une couche de stickers (pensez à ceux de Next INpact ;)). D’autres opteront pour une protection plus amovible. N’hésitez pas aussi à regarder du côté de points plus techniques comme le BIOS/UEFI qui peut parfois contenir quelques bonnes surprises côté fonctionnalités.

Comme évoqué précédemment, il sera sans doute difficile de trouver la machine parfaite, mais il faut avant tout qu’elle vous convienne et qu’elle puisse durer à vos côtés. Pensez également à la revente éventuelle, si vous comptez dessus pour financer la machine qui viendra remplacer votre nouvel achat.

Sur ce point, plusieurs revendeurs vont plus loin que les habituelles offres de crédit et proposent des solutions de type location avec option d’achat, vous proposant de mettre à jour votre ordinateur de manière régulière. Faites alors attention aux conditions et aux assurances proposées (la machine ne vous appartenant pas).

Le coût sera en général plus important et le choix plus limité, mais certains apprécieront d’avoir un paiement mensuel à la manière d’un abonnement tout-en-un, sans avoir à gérer la revente.
Étudiants : pensez aux offres qui vous sont réservées

Pensez aussi à faire un tour du côté des bons plans et autres offres de remboursement, en général assez nombreuses dans des périodes comme la rentrée. Attention tout de même, certains en profitent pour vider leur stock de vieilles machines via des promotions pas toujours très intéressantes.

Parfois ce sont directement les établissements scolaires ou les académies qui proposent aux étudiants des offres négociées auprès de partenaires à l’occasion de la reprise des cours. Ici aussi, veillez à bien regarder ce que l’on vous propose et à comparer avec des offres classiques avant de foncer tête baissée.
Touchez avant d’acheter, n’hésitez pas à retourner votre achat

Enfin, n’hésitez pas à vous rendre en magasin pour tester une machine qui vous plait avant de l’acheter. La prise en main, la frappe du clavier, le clic du pavé tactile ou même la sensation des matériaux sont autant d’éléments qui comptent.

Si vous effectuez une commande en ligne, n’oubliez pas que vous avez 14 jours pour renvoyer un produit acheté sans avoir à vous justifier. Le constructeur installe trop de logiciels inutiles ? Finalement le rendu de l’écran ou du clavier ne vous plait pas ? L’autonomie est moins importante que ce que vous attendiez ? Changez !

Un ordinateur portable est souvent un appareil du quotidien. Comme un nouvel appartement il doit avant tout vous plaire, correspondre à vos besoins et être pratique. Si ce n’est pas le cas… c’est peut-être qu’il faut continuer de chercher.

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