Des dispositifs de surveillance qui dépassent les manifestations sportives

C’est l’une des mesures les plus critiquées du projet de loi. L’article 7 rend possible la mise en place de dispositifs expérimentaux de vidéosurveillance automatisée, « qui utiliseront des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) capables de détecter des situations dangereuses pour la sécurité des personnes, comme les mouvements de foule », peut-on lire sur vie-publique.fr. Ces « expérimentations » pourront commencer « dès l’entrée en vigueur de la loi, jusqu’au 30 juin 2025 », est-il précisé. Elles ont pour objectif d’« assurer la sécurité de manifestations sportives (…) qui, par leur ampleur ou leurs circonstances, sont particulièrement exposées à des risques d’actes de terrorisme ». Les JO de 2024 seront donc concernés, mais aussi, possiblement, la Coupe du monde de rugby en 2023. Il s’agit, assume le gouvernement, « d’éviter » que ne se reproduise un fiasco comparable à celui qui a eu lieu au Stade de France en mai 2022, lors de la finale de la Ligue des champions. Le cadre expérimental concerne également les manifestations « récréatives ou culturelles », lit-on dans le projet de loi.

Si le gouvernement ne va pas jusqu’à autoriser la reconnaissance faciale, son projet de loi soulève tout de même des inquiétudes. « Le gouvernement utilise les Jeux olympiques comme prétexte pour faire passer des mesures qui visent à accélérer la surveillance de la population », s’alarme l’association La Quadrature du net. « Le projet de loi propose d’expérimenter la vidéosurveillance automatisée alors même qu’aucune évaluation publique des dispositifs actuels de vidéosurveillance n’existe (…) ni une quelconque utilité scientifiquement démontrée », avance l’association, citant un rapport de la Cour des comptes.

De son côté, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) reconnaît, dans son avis sur le projet de loi, que « le déploiement, même expérimental, de ces dispositifs constitue un tournant qui va contribuer à définir le rôle général qui sera attribué à ces technologies, et plus généralement à l’intelligence artificielle ». Elle demande des « garanties », comme « l’absence de rapprochement » des données « avec d’autres fichiers » pour « limiter les risques d’atteinte aux données et à la vie privée ».

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Je regrette de pas avoir coupé des passages de Darmanin dans l’assemblée parlant de sécuriser les JOs, d’il y a quelques mois - c’est à la fois flippant et jouissif (parce qu’il incarne vraiment bien la figure du type qui croit que tout moyen est bon pour « sécuriser les JOs, j’exige le budget et les dérogations ! »).

…Si jamais quelqu’un a le courage de se taper les 4h d’assemblée pour couper les 4 minutes d’extraits, c’est marrant mais je sais pas si ça vaut la migraine:^^’

Si jamais quelqu’un a le courage de se taper les 4h d’assemblée pour couper les 4 minutes d’extraits
Tu aurais pu le faire à notre intention…