Je republie ici l’article que j’ai pondu vite fait ce matin suite à un faux débat contre lequel j’imagine que tout militant libriste s’est un jour frotté (j’ai même laissé les fautes d’orthographe !) :
Parce qu’ils utilisent des outils tout les jours, les gens ont l’impression de connaître ces outils de la même façon qu’un conducteur à l’impression de savoir conduire.
Or, dès lors qu’il y a un mec qui débarque pour leur dire que non, l’outil en question n’est pas ce qu’ils croient, ne fonctionne pas tel qu’ils le pensent, comme ils ont l’impression de connaître l’outil, ben ils ont raison et toi tu as tort. Et comme tu tente d’expliquer, arguments à l’appui, ben ils ont l’impression que tu insistes, et au final tu passes pour un con.
La vie quotidienne du militant, c’est pas simple du tout, surtout quand t’es libriste et que l’outil en question c’est l’informatique.
Ya quelques minutes j’ai eu un très léger et très court “débat” (si on peut appeler ça comme ça) à ce sujet justement, notamment Skype.
Je vais pas résumé l’échange parce que c’est inintéressant, mais la conclusion de la majorité des participants à la discussion :
“ouais mais on met rien de personnel sur Skype (fonctionne aussi pour n’importe quel moyen de communication proprio, NDLR) et on sait qu’on est espionné mais on s’en fout”.
C’est triste.
Triste de voir que je me (qu’on se) fait pas comprendre.
Le problème, c’est pas tant ce que quelqu’un récupère de vos conversations, mais c’est justement le fait que quelqu’un récupère vos conversations privées. Personne n’as à le faire. Point.
Et quand je dis “point”, parce que je le dis, on me rétorque que je suis trop extrémiste.
Non, je ne suis pas extrémiste. C’est juste un fait, et aller contre ce fait c’est autoriser n’importe qui à venir chez toi voir ce que tu fait. Point.
On m’as dis : “ouais mais les caméras de surveillances en ville c’est de l’espionnage aussi ! Faut pas être parano !”
Déjà, je suis pas parano, je défends ma vie privée contre des faits.
De plus, l’espace public est public.
Même si ça pose question (et que je suis opposé à l’installation de moyens de surveillance en espace public), on ne peut pas comparer ces moyens de surveillance à ceux qui violent ta vie privée.
Bon, ok, on peut aussi en avoir rien à foutre de sa vie privée, mais le problème dans les communications numériques c’est que tu implique automatiquement l’interlocuteur, peut-être lui n’en as pas rien à foutre ?
Bref, c’est compliqué de militer pour un truc déjà de base, d’autant plus dans le domaine du numérique, donc même si t’en as rien à foutre de ta vie privée, de la liberté d’expression et des droits de l’homme, ne crois pas que tu connais l’outil dont tu te sers, surtout quand il est propriétaire.
Article rédigé d’une traite, à la va-vite, sur le coup, pour évacuer.