Le Parlement Européen bloque la "réforme du copyright"

Parmi les premières réactions, l’eurodéputée Julia Réda salue un « vif succès. Vos protestations ont fonctionné ! Le Parlement européen renvoie le texte relatif au droit d’auteur sur la planche à dessin. Tous les députés voteront sur le filtrage de l’upload et la taxe sur les liens du 10 au 13 septembre ».

Du côté des mécontents, Pascal Rogard a adressé ses « félicitations aux GAFA qui ont obtenu le rejet du rapport de la commission juridique sur le projet de directive droit d’auteur. L’Europe de la culture recule, mais le combat continue ».

Même son de cloche chez David Assouline, sénateur de Paris, chevalier servant de l’exception culturelle : « le lobbying agressif et menaçant des GAFA pour obtenir ce vote pose de façon éclatante un problème démocratique très grave auquel il faudra répondre de façon urgente, il en va de la crédibilité des processus de délibération et de décision du parlement européen ».

Une autre prodirective, l’eurodéputée Virgine Rozière, se lamentant de ce « triste jour pour la culture et l’Europe », accuse identiquement « la virulence des campagnes mensongères et les moyens déployés par les GAFA [qui] auront pesé de manière inquiétante dans le débat : prétendre défendre les libertés pour mieux asseoir son impunité ».

Une manière de dire que les eurodéputés étaient finalement incapables de comprendre leur texte et d’en identifier les dangers.

Pour l’Electronic Frontier Foundation, en tout cas, c’est « une large victoire » qui ouvre enfin la possibilité de stopper ces propositions, dont cette « machine à censurer » que poussent les ayants droit.

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