Meilleure intégration chez VMware, Hyper-V Quick Create : Ubuntu facilite sa virtualisation

Si l’on s’attarde souvent sur les nouveautés qu’un OS apporte pour un usage classique ou professionnel, certaines améliorations plus spécifiques méritent que l’on s’y attarde. C’est le cas des avancées d’Ubuntu visant à faciliter son usage dans des machines virtuelles.

Si la virtualisation n’a rien de nouveau, elle trouve un nouvel essort ces dernières années. Que ce soit à travers son usage de plus en plus courant dans les stations de travail, PC classiques et simples NAS ou sa montée en puissance au côté des conteneurs dans les infrastructures (parfois hyperconvergées), c’est un enjeu de taille.

Les éditeurs l’ont bien compris et ont adapté leurs outils et systèmes d’exploitation, de Windows avec Hyper-V aux hyperviseurs spécialisés. Chaque grande distribution Linux fournit désormais son dérivé permettant d’exploiter facilement KVM/QEMU, ou des versions minimales à utiliser « dans le cloud ».

Canonical est l’un des plus actifs dans ce domaine. Avec la version 18.04 LTS puis la récente 19.04, il a même mis l’accent sur deux fonctionnalités visant à faciliter son usage dans les écosystèmes Microsoft et VMware.

Hyper-V Quick Create : Ubuntu, toujours seul partenaire tiers

Avec la Fall Creators Update (1709), Microsoft donnait son indépendance à une fonctionnalité d’Hyper-V introduite un an plus tôt : Quick Create. Elle permettait la création d’une machine virtuelle depuis une image en un clic (ou presque), ne nécessitant que quelques paramètres à préciser.

Il est possible d’y maintenir sa propre galerie de VM prêtes à l’emploi, avec un peu de JSON et quelques lignes de commandes. Une solution renforcée l’année dernière par un partenariat avec Canonical. Ubuntu 18.04 LTS faisait ainsi son entrée dans la liste proposée par défaut par Hyper-V.

Hyper-V Quick CreateHyper-V Quick Create

En pratique, une image optimisée (1,49 Go) de l’OS est téléchargée pour servir de base aux machines virtuelles créées par l’outil de Microsoft. Elle intègre tout le nécessaire pour son utilisation via Hyper-V, comme un serveur RDP utilisé par l’hyperviseur pour les accès à l’interface graphique et distant.

La phase d’installation n’est par contre pas simplifiée comme avec Easy Install chez VMware, il faut donc suivre une procédure classique. On aurait pu penser que cette liste allait s’étendre, un peu à la manière des distributions exploitant le sous-système Linux (WSL) proposées dans le Microsoft Store, mais non.

Même dans la May 2019 Update Ubuntu 18.04.1 reste seule, proposée aux côtés des images Windows 10 pour développeurs. Une preuve de plus des liens qui semblent unir les deux sociétés ces dernières années.

open-vm-tools intégré dès l’installation d’Ubuntu

Cela n’empêche pas Canonical de s’intéresser à ce que propose la concurrence. Ainsi, Ubuntu 19.04 a introduit une autre fonctionnalité dédiée à la simplification de sa virtualisation : l’intégration des vmware-tools.

Pour rappel, il s’agit d’un module contenant des pilotes à installer dans une machine virtuelle, lui permettant de mieux communiquer avec la machine hôte, mais aussi de profiter de fonctionnalités supplémentaires. Pour les distributions Linux ils sont diffusés sous la forme d’un pack open source : open-vm-tools.

Jusqu’à maintenant, il fallait procéder à une installation manuelle de ces outils, ce n’est plus le cas pour Ubuntu. Lorsque l’OS détecte qu’il est dans une machine virtuelle créée via un outil VMware, au premier démarrage il initialise cette suite d’outils. Il n’est donc plus nécessaire de l’installer :

open-vm-tools Démarrage Ubuntu 19.04
L’installation d’open-vm-tools au premier démarrage d’Ubuntu dans une machine virtuelle VMware

De quoi obtenir un système fonctionnel encore plus rapidement, en complément de la procédure Easy Install introduite il y a quelques années. Pour rappel, on peut y préconfigurer le système (en anglais) en ne précisant que le nom du compte et de l’utilisateur, ainsi que son mot de passe.

Des dispositifs qui viennent surtout simplifier la vie de ceux installant régulièrement de nouveaux systèmes. Dans une infrastructure déjà opérationnelle, l’administrateur se reposera le plus souvent sur des instantanés répliqués de VM en VM, la procédure se concentrant sur la première configuration.