Michel Desmurget, le danger des écrans pour les enfants

Sommeil, activité physique, présence humaine… dans les années 50 du siècle dernier bien avant l’entrée du numérique dans les foyers, je faisais partie de ces jeunes idéalisés qui en définitive ne lisaient pas, avaient peu d’activité physique et qui en avait marre de cet instituteur 6 heures par jour plus les études surveillées et 70 ans plus tard je trouve qu’en plus d’user mes culottes courtes sur ces bancs de l’école je me suis beaucoup ennuyé et comme la majorité des élèves, les moyens et les cancres, a perdu un temps précieux décrit si bien par Prévert :
Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.

À tous, et à René

Beau texte.
Pour ceux qui lisent, plutôt de nos âges que les tout jeunes, je vous propose de lire :
Pierre Bottero, « La quête d’Ewilan », tome 1 « D’un monde à l’autre ».
Bottero 1964-2009 fut instituteur. Cela se sent immédiatement dans son écriture, simple, souple, claire. Le bon substantif (on disait dans mon enfance « un nom », commun ou propre) et surtout le choix et l’utilisation des adjectifs.
C’est de la littérature pour pré-adolescents et adolescents, mais c’est magnifique et bien sûr merveilleux.

Je n’ai pas trouvé mon école primaire aussi pénible (que toi, ou la tienne).
D’abord, j’ai appris à lire ! Depuis, je suis un lecteur enragé.

Et bonnes vacances d’été, avec ou sans lectures, avec ou sans bécanes à arranger, réparer, cloner.
Amicalement,

Michel

Merci Michel
Si tu étais des enfants prodiges qui huaient les cancres…, tu as changé pour vouloir 70 ans plus tard essayer de refaire mon éducation en me proposant une lecture pour pré-ados

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La multiplication des écrans (ordinateurs, « tablettes », mais surtout téléphones) ne s’est pas arrangée avec le confinement.
La baisse de l’autorité parentale, et non plus paternelle, ne permet plus que difficilement de limiter la durée en face d’un écran, au lieu de parler en famille, ou de pote à pote en direct, pas par le bigophone…
C’est une évolution sociologique de fond, appelée à durer voire à s’amplifier.

Bien que la communication par Internet soit écrite, et justement à cause de cela, il est aisé de constater que le niveau d’orthographe et de grammaire du tout venant est fort limité, « on écrit comme on cause ».
Le niveau a-t-il baissé ? Ce n’est pas certain, simplement cela se voit désormais.

Je n’ai pas hué les cancres, sans doute parce que je ne les voyait même pas, penché sur mon livre…
Il va de soi que je pense même pas à refaire ton instruction, on n’enseigne pas la grimace aux vieux singes, que ce soit toi ou moi.
Refaire le monde est au-delà de mes capacités.
Quant à Bottero, merci à cet instituteur pour ses livres, bien que pour pré-ados, tellement agréables à lire.

Je partage ton interrogation mais je suis exaspéré par ces « spécialistes » qui s’appuient sur un passé idéalisé pour cacher la faiblesse de leur argumentation
Passons-nous trop de temps devant nos écrans ? Peut-être ! Cela touche-t-il que les jeunes ? Je ne crois pas. Il suffit de se balader dans les rues de Quimper pour voir un nombre important de « vieux » le smartphone à l’oreille. Est-ce plus problématique pour les jeunes ? Peut-être mais pour cela il faudrait d’autres arguments que l’appel au Rock and Roll alors que j’ai connu des biens pensants des années 60 qui argumentaient de la même façon sur cette musique qui allait décérébrer la jeunesse…
J’hésite à acheter son livre « La fabrique du crétin digital » ? Explique-t-il comment empêcher les enfants de mettre les doigts dans leur nez :grinning: Et si je l’achète je vais me plonger encore plus sur mes écrans car mes problèmes de vue ne permettent plus de lire des livres papier alors que sur écran je peux régler la taille des caractères et le contraste :heart_eyes:

Je ne passe pas trop de temps sur l’écran de mon ordinateur ; par contre, je passe un temps indécent sur celui de ma liseuse. Il est vrai que c’est de l’encre électronique et non un écran d’ordinateur ou de tablette.
Gros avantage, comme tu le soulignes, le réglage de la taille des caractères.