Si la plupart des Captchas utilisent des images représentant des panneaux de signalisation, des paysages, des environnements urbains ou montagneux ou désertiques, si l’on nous demande de « reconnaître » des panneaux, des immeubles, des habitations, des voitures, des montagnes et ainsi de suite, c’est aussi pour entraîner des drones de combat, qui eux-mêmes devront ensuite être capables de les reconnaître sur un théâtre d’opération, en (bonne ?) partie grâce à nous. Et ce « aussi » fait toute la différence.Chaque jour, dans le cadre de ce que l’on nomme le « Digital Labor » nous entraînons donc et nous « améliorons » les technologies embarquées dans des drones militaires qui seront utilisés sur des zones de guerre.
[...] [b]ce droit social des données, donc, devra permettre de travailler la question de l’intentionnalité des régimes de captation, de collecte et de réutilisation desdites données.[/b] Faute de quoi c’est une nouvelle expropriation qui verra le jour, dans laquelle, comme un hoquet de l’histoire, les travailleurs (de la donnée) se verront une nouvelle fois spoliés du produit de leur travail au seul bénéfice de régimes spéculatifs capitalistiques.