Repenser les droits fondamentaux face à la lecture des pensées

Je découvre que l’on peut non seulement lire, mais aussi écrire dans les « pensées » ; et qu’en plus, ce n’est pas hypothétique : on le fait déjà !

In China, the government is already mining data from some employees’ brains by having them wear caps that scan their brainwaves for depression, anxiety, rage, or fatigue.

“There is already military-funded research to see if we can monitor decreases in attention levels and concentration, with hybrid BCIs that can ‘read’ deficits in attention levels and ‘write’ to the brain to increase alertness through neuromodulation. There are DARPA-funded projects that attempt to do so,” Ienca said, referring to the Defense Department’s advanced research agency.

In one study, an epileptic woman who’d been given a BCI came to feel such a radical symbiosis with it that, she said, “It became me.” Then the company that implanted the device in her brain went bankrupt and she was forced to have it removed. She cried, saying, “I lost myself.”

Vincent,

Rien de vraiment nouveau, sauf l’utilisation qu’on peut en faire. L’action sur les épileptiques est déjà ancienne.
Est-ce une tendance à craindre ? Pas certain, au vu des masses énormes de données générées, des machins (ou machines) nécessaires, des « spécialistes » à former ; bref, qu’en serai-il du coût au-delà d’une personne à la fois ? Comment « surveiller » et surtout « motiver » des centaines d’employés ?
Enfin, n’oublions pas la résistance au fil du temps et l’échappement à ces trucs, et l’opposition, qui surviennent inévitablement.

Le pire est possible, mais pas certain.

Tu penses que les données générées par une plateforme comme Facebook ou Twitter sont analysées « à la main » ?
Les outils pour traiter des flux de données intangibles à notre échelle existent déjà. Je t’invite à regarder cette illustration de 2017 qui montrait la quantité de données générées (sur quelques plateformes) à chaque minute.

Je ne comprends donc pas bien ton commentaire. Mais j’admire ton optimisme…

Vincent,

Je ne suis pas « optimiste », je m’interroge, et vous autres aussi, sur les méthodes et le coût probablement énorme, pour généraliser des tendances déjà en cours, dont celle que tu nous montre. C’est bien difficile de motiver les troupes dans une entreprise, rien qu’avec des bonnes paroles.
C’est le rôle de l’informatique : un traitement automatisé des données ; un regard humain ne vient qu’en second, sur des choix qui ont fait l’objet des algorithmes. Qu’en est-il de la pertinence des données retenues ? Des données « intéressantes » n’échappent-elles pas inévitablement à ce choix automatique ?
Je ne vois pas comment réussir à obliger des centaines, voire des milliers d’employés d’une entreprise ou d’une administration à recevoir des « pensées » positives pour leur travail. Ça marchera peut-être pour 80 % (et là je suis optimiste sur ce pourcentage) mais jamais pour tout le monde. Comme tu le sais, je suis médecin, et je t’assure de la diversité infinie des gens ; sans parler de leurs pensées et de leurs modes de réaction.
Il y a le cas de la résistance idéologique aux vaccinations, pourtant fort utiles, comme le prouve l’épidémie récente de rougeole, et la mort de personnes âgées pour lesquelles la vaccination anti-grippale est pourtant gratuite (vaccinés : moins de 50 %).
Il y a toujours des gens qui échappent aussi bien aux statistiques qu’à tout dictateur, certes au risque de leur vie. Mais justement, comment quantifier cette mise en jeu totale, comment l’empêcher ?

La littérature de science-fiction est remplie de ce genre d’hypothèses, résolues brillamment par les auteurs.

C’est un problème qui concerne ton avenir plutôt que le mien.

Ce serait très utile pour motiver ces petites mains de l’intelligence artificielle :grinning:
https://korii.slate.fr/tech/nourrir-intelligence-artificielle-travail-sous-paye

Michel, nous ne verrons peut-être pas ces illuminés comme Elon Musk, fouiller dans notre cerveau mais les générations qui nous suivent, verront certainement tout ce bel enthousiasme s’effondrer lorsqu’il n’y aura plus d’électricité :laughing: