Word interdit aux Etats-Unis !

Incroyable, ou bien cela devait-il (enfin) arriver un jour ?
Dans le dernier lien donné, lire les réactions des lecteurs.

http://www.neteco.com/293370-microsoft-word-interdit-vente-etats-unis.html
Microsoft Word interdit à la vente aux Etats-Unis

Les opposants au concept de brevet logiciel apprécieront l’ironie de la situation : un tribunal du Texas vient de faire interdire la commercialisation du traitement de texte vedette de Microsoft, Word, aux Etats-Unis, au motif que le logiciel viole un brevet couvrant les techniques de lecture d’un document XML détenu par la firme canadienne i4i. Cette injonction, assortie d’une condamnation à verser 290 millions de dollars de dommages et intérêts au plaignant, intervient alors que Microsoft vient justement d’obtenir la validation d’un brevet relatif à XML.

http://www.presence-pc.com/actualite/word-i4i-xml-36003/
La vente de Microsoft Word interdite aux USA

Un juge texan a délivré contre Microsoft une injonction permanente de vendre ou d’importer tout logiciel Word permettant d’ouvrir des fichiers utilisant le langage xml (.XML, .DOCX ou DOCM).
Cette interdiction surprise a été prononcée suite à la plainte de la société i4i basée à Toronto et ayant déposé un brevet en 1998 couvrant l’usage des mises en forme personnalisées permises par le xml. Le juge Leonard Davis confirme ainsi le verdict délivré en mai dernier par un jury populaire, qui avait jugé Microsoft coupable de violation volontaire du brevet. En outre, le jugement prévoit le versement par Microsoft de 290 millions de dollars en dommages et intérêts.

http://www.mac4ever.com/news/46748/microsoft_bientot_force_de_vendre_un_word_depouille_aux_usa/
Microsoft bientôt forcé de vendre un Word dépouillé aux USA ?

C’est un petit coup de tonnerre qui fait tressaillir le géant du logiciel, Microsoft : le juge Davis de l’U.S. District Court for the Eastern District of Texas vient d’adresser une injonction à Remond : sous 60 jours, l’éditeur devra s’abstenir de vendre toute version de Word permettant de créer et éditer des documents .XML. En gros, toutes les versions de Word depuis Word 2003.

Le jugement, en réponse à une plainte pour violation du brevet U.S. Patent No. 5,787,499, « document architecture and content. » détenu par la société canadienne (Toronto) i4i Inc. Microsoft devra, additionnellement, verser plus de 290 millions de dollars à l’entreprise canadienne.

Cependant, il est peu probable que les ventes de Word soient suspendues aux USA : Microsoft a annoncé son intention de faire appel - il n’est pas clair si celui-ci sera ou pas suspensif - et pourrait, d’ici là, proposer un patch pour son logiciel phare. Mais quand même, sale temps pour Redmond.

http://www.macgeneration.com/news/voir/135993/word-interdit-de-vente-aux-etats-unis
Ici, lire les réactions des lecteurs, édifiantes ou amusantes.

Et encore :
http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39704408,00.htm

Citation de ‹ henri4 › :
« Interdire Windows, Word ou tout autre produit Microsoft relèverait plutôt du domaine de la santé publique en tant que protection des êtres vulnérables, influençables et susceptibles de se faire du mal à eux-mêmes. »

Encore une couche :

http://www.pcinpact.com/actu/news/52465-word-xml-vente-interdiction-usa.htm
« Le problème vient d’un brevet déposé en 1994 et octroyé en 1998 à la société i4i. ce brevet décrit des techniques de lectures de documents XML. Or, Microsoft a intégré dans ses formats des données personnalisées qui, bien qu’utilisant XML, ne sont lisibles ensuite que par Word. En conséquence, le juge Leonard Davis, de l’U.S. District Court for the Eastern District of Texas, a interdit la vente aux Etats-Unis de toutes les versions de Word capables de lire les documents XML, DOCX et DOCM, c’est-à-dire les moutures 2003 et 2007 »

http://linuxfr.org/2009/08/07/25794.html
« Ce brevet qui ne divulgue aucune méthode non-triviale [trivial = banal], déjà largement répandue dans des implémentations ouvertes, n’a donc d’autre raison d’être que conférer à Microsoft un moyen de pression juridique. En effet, bien qu’un procès pourrait invalider ce brevet, la perspective d’une procédure longue et coûteuse dissuadera de nombreux acteurs qui préféreront passer un accord à l’amiable et payer plutôt que risquer une potentielle faillite. Le récent cas de TomTom à propos du système de fichier FAT32 en est un bon exemple.

En plus de se plier à cette forme élaborée de racket, ce genre de brevet représente bien évidemment une menace pour le logiciel libre. Notez que ce brevet n’est valide qu’aux États-Unis d’Amérique. En Europe, le brevet logiciel n’est pas officiellement légal, ce qui n’empêche pas l’Office européen des brevets d’en accorder à tout va. »
(J’ai corrigé quelques fragments de phrases, inutilement compliqués à suivre, gênant la compréhension).

Interrogations sur la liberté et sur Microsoft
http://pouvoir-choisir.org/logiciel-libre/index.php/post/2009/08/05/Microsoft-a-officiellement-peur-d-Ubuntu
Microsoft a officiellement peur d’Ubuntu et Fedora
Dans son rapport annuel à la SEC (organisme chargé de suivre les opérations de bourse aux États-Unis), Microsoft admet officiellement qu’Ubuntu et Fedora sont des concurrents sérieux pour sa division client. Dans ce rapport, Canonical et Red Hat viennent s’ajouter à la liste des entreprises que Microsoft considère comme ses concurrents. Cette concurrence est aujourd’hui identifiée par Microsoft, sur le poste de travail. Je cite le rapport :

Pour les non anglophiles, la version française :
« Des produits logiciels commerciaux concurrents, dont des variantes d’Unix, sont fournis par des concurrents tels qu’Apple, Canonical et Red Hat. (…) Le système d’exploitation Linux [!!!], qui est également dérivé d’Unix, et est disponible gratuitement sous licence GPL, a gagné en reconnaissance, particulièrement sur les marchés émergents, alors que la pression de la concurrence, pousse les fabricants à réduire les coûts, et que les nouveaux PC à bas coûts influencent le comportement d’adoption. Des partenaires tels que Hewlett-Packard et Intel ont activement contribué aux systèmes alternatifs basés sur Linux.

Il me semble que c’est la première fois qu’une communication officielle de Microsoft reconnait que GNU/Linux est un concurrent sur le poste de travail. Jusqu’à présent, les distributions GNU/Linux n’avaient pas droit de cité dans les communications officielles, du moins pas pour en parler de cette manière.

Doit on s’en réjouir pour autant? C’est énorme, et pourtant… »

Je vous laisse parcourir la suite d’un grand intérêt mais change de sujet, et y compris les commentaires des lecteurs, dont l’un faisant remarquer que Linux n’est pas « un système d’exploitation, et ‹ ils › n’ont pas encore tout compris ».

Le jugeDavis, informaticien compétent ?
http://www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2009-08-12/violation-de-brevet-microsoft-word-interdit-de-cite-aux-etats-unis/1387/0/368421

« Microsoft pourrait être forcé de modifier son logiciel pour supprimer certaines fonctionnalités. En attendant le résultat de l’appel, d’ores et déjà annoncé par Redmond, l’injonction permanente du juge texan doit être appliquée sous soixante jours. La biographie officielle du juge Leonard Davis précise qu’il a fait des études scientifiques [de mathématiques] et a travaillé auparavant comme programmeur et analyste informatique. »
Sa biographie officielle :
http://www.txed.uscourts.gov/Judges/Davis/Davis-Bio.htm
Voilà des juges qui ne font plus uniquement des études de droit ? Mais où va-t-on !!!

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/08/12/microsoft-word-au-c-ur-d-une-double-bataille-de-brevets_1228050_651865.html
« Les tribunaux de l’est du Texas sont particulièrement réputés pour leurs jugements particulièrement favorables aux détenteurs de brevets. »

Humour journalistique :
Au Texas, Microsoft se fait tirer dans le doc
http://www.ecrans.fr/Les-USA-prives-de-Word,7899.html
Il est bien sûr exclu pour Microsoft d’arrêter de vendre un de ses logiciels phares. Une des possibilités est la désactivation du Custom XML (via un patch, qui serait déjà dans les tuyaux). Mais il pourrait aussi régler ce désaccord de la manière habituelle, c’est-à-dire une somme confortable offerte à i4i, voire le rachat direct de l’entreprise.

i4i s’est félicité de la sentence mais sans pour autant souhaiter la disparition de Word : « l’injonction ne dit pas qu’il n’y a plus de Word pour le monde. Ce n’est pas notre intention et ça ne serait pas un remède efficace », a déclaré Owen Loudon, le PDG lors d’une interview donnée à Zdnet. Interrogé sur d’éventuelles négociations avec Microsoft, il botte en touche par l’humour : « Actuellement Microsoft est trop gros pour que nous puissions l’acheter ».

Citation de 'henri4' : [i]« Interdire Windows, Word ou tout autre produit Microsoft relèverait plutôt du domaine de la santé publique en tant que protection des êtres vulnérables, influençables et susceptibles de se faire du mal à eux-mêmes. »[/i]
Je m'excuse de ne citer que ce petit passage là mais ça ma bien fait rigoler :lol: ...

Pour le reste, j’étais très étonné quand j’ai lu cette info aussi.

— Fred —