Intel va définitivement se débarrasser du BIOS en 2020

Intel va définitivement se débarrasser du BIOS en 2020

Dans une présentation donnée lors de la conférence annuelle UEFI, le directeur marketing d’Intel Brian Richardson a détaillé la feuille de route d’Intel en matière de support d’utilitaire de démarrage. Le fondeur annonce que 2020 signera la fin du support pour le traditionnel BIOS, remplacé par l’UEFI. Par Louis Adam | Lundi 20 Novembre 2017 [url=https://twitter.com/zdnetfr]Suivre @zdnetfr[/url] Le BIOS approche lentement mais sûrement de sa retraite, et du côté d’Intel celle-ci sera effective à compter de 2020. En effet le directeur marketing de la société Brian Richardson [url=http://www.uefi.org/sites/default/files/resources/Brian_Richardson_Intel_Final.pdf]a avancé cette date pour la fin du support du BIOS sur les processeurs conçus par Intel.[/url] À compter de 2020, les puces d’Intel ne supporteront plus que les modules de boot UEFI et ne reconnaîtront plus les modules BIOS. Le BIOS (Basic Input Output System) était le module de démarrage utilisé avant l’apparition du standard UEFI. Ce module était intégré au sein du firmware de la machine et se chargeait de faire fonctionner le PC grâce à un système d’exploitation minimal.

Celui-ci se chargeait avant le système d’exploitation classique de la machine et pouvait notamment servir à régler certains paramètres liés au démarrage de l’OS ou de la machine, tels que l’ordre des partitions de boot ou certaines options telles que la cadence des processeurs ainsi que plusieurs utilitaires de diagnostic.

La plupart des ordinateurs produits ces dernières années sont aujourd’hui passés sur une version plus évoluée de ce module de démarrage, connue sous le nom d’UEFI pour Unified Extensible Firmware Interface. Mais ces modules peuvent encore avoir recours à un module de rétrocompatibilité afin de supporter les fonctionnalités du BIOS et pouvoir fonctionner avec des équipements anciens qui ont encore besoin du BIOS.

Mais Intel envisage de mettre fin à cette rétrocompatibilité, afin d’en finir avec le BIOS une bonne fois pour toutes. Brian Richardson explique ainsi qu’à partir de 2020, les plateformes clients et datacenter ne disposeront plus de ce support du Bios. Les machines fonctionnant grâce à un processeur Intel devront donc disposer d’un boot UEFI dit « classe 3 ».

Cette dénomination désigne une version de l’UEFI qui ne permet pas d’utiliser les fonctionnalités du BIOS. Ce passage en classe 3 ne signifie néanmoins pas qu’Intel compte imposer le Secure Boot sur l’ensemble de ses machines, ce qui devrait permettre aux utilisateurs de ne pas se retrouver bloqués par le système.

Malgré ces déclarations, on peut craindre que la plupart des UEFI ne permettront pas un démarrage non sécurisé (en français, on parle de ‹ secure boot ›).

Les problèmes d’installation d’un autre système, autre que Windows de Microsoft, risque de croître et embellir ; actuellement certains constructeurs méritent un zéro pointé, comme à l’époque des « BIOS tatoués ».

Microsoft laisse une marge de manœuvre importante aux constructeurs pour l’implémentation du BIOS et de l’UEFI. Certains sont très durs, d’autres plus libéraux. J’ai souvenir d’un ordinateur Lenovo qui est reparti sans Linux et avec un Windows détruit… Asus semble faire partie des « libéraux » (dans mon expérience personnelle).